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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

vendredi 1 juillet 2011

LES DERNIERS

Les derniers timbres 26 x 40 imprimés en typographie ont été émis en 1972. Ce sont les timbres 1719 et 1720 Y&T, Code Postal 0,30 et 0,50.


 


Ces deux timbres en typographie ont la particularité de ne pas avoir été imprimés avec des clichés galvano, comme tous les autres avant eux. Ils ont été gravés sur de l’acier et à l’extérieur de l’Imprimerie du Timbre. La gravure a été faite, chimiquement ou mécaniquement, je ne sais pas, sur des viroles en acier de 7 à 8 mm d’épaisseur, coupées en quatre, puis montées et vissées sur des cylindres spéciaux pour obtenir la dimension habituelle des feuilles de timbres de 26 mm, comme les Marianne, donc 286 mm de hauteur. Idée originale pour remplacer leur fabrication galvanique, jugée trop lente. Mais …

Tout d’abord, les cylindres de pression, commandés par quelqu’un ignorant tout du principe de la typographie, étaient en caoutchouc et n’imprimaient que les bords des timbres, laissant leur milieu presque blanc, par manque de la dureté nécessaire par rapport à la surface du timbre. Des cylindres traditionnels les ont remplacés.

Ensuite, impossible de faire correspondre l’impression et le perforage. Quand la bande du haut était correctement perforée, celle du bas ne l’était plus. Il a donc fallu couper les quarts de cylindre en bandes, les repercer, les revisser et les repositionner, bandes après bandes par rapport au perforage qui lui ne pouvait bouger. Et cela pour les 3 cylindres des 3 couleurs du timbre. Le travail a duré assez longtemps pour obtenir un résultat satisfaisant.
 
Mais les mises en train traditionnelles des cylindres de pression n’apportaient pas une bonne impression, vu la surface de l’aplat du timbre. Une mise en train spéciale, composée de carte de Lyon, de feuilles de papier, recouverte de manille, papier épais et très lisse résistant à la tension et utilisé sur les presses modernes, tendue sur chaque moitié de cylindre à la place du tissu de satinette servant traditionnellement, fut réalisée. Le résultat fut jugé par ce commentaire du directeur de production : « on dirait de l’offset. »

Le tirage de la première valeur, je ne sais plus laquelle, commença avec cette mise en train spéciale. L’impression de la couleur était uniforme et régulière, mais au cours du tirage, les surépaisseurs des collages du papier marquèrent la surface très lisse du cylindre de pression et les parties écrasées laissèrent des traces difficiles à éviter. Au bout de deux jours de tirage, la manille fut remplacée définitivement par la satinette, laissant ainsi apparaître la trame du tissu sur l’aplat du timbre et changeant radicalement l’aspect très lisse de l’impression par un aspect granuleux.

La différence est très nette, alors amis philatélistes, à vos loupes.

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