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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

mardi 30 avril 2013

DENTS EXTRA-LARGES

Trouvé sur le forum http://phila-france-varietes.xooit.fr/t793-MARIANNE-DE-GANDON-4-50-F-BLEU.htm cet exemple de variation de perforage qui peut paraître étonnant.



Dans un message du 8 Octobre 2012, http://blog-impressions-timbrees.blogspot.fr/2012/10/les-dents-etroites.html il était question de dents étroites et de leur provenance. Dans ce cas ce n'est pas le contraire pour l'explication.

Sur une rotative typographique "Chambon" il n'y a pas de système électro-mécanique de repérage pour régler le perforage en avance ou retard et expliquer les variations. Tout est mécanique et la dimension des perforations des timbres est obtenue par les cylindres d'appel de la bande de papier et la tension de cette bande par le frein de bobine plus ou moins serré. Il n'y a rien qui puisse permettre d'obtenir des dents plus larges et de cette largeur à chaque coup du peigne de perforage.

Il n'existe qu'une seule explication logique :

Au cours d'une intervention sur la rotative, soit pour une casse de la bande ou d'un collage pour changement de bobine, la bande de papier a été détendue. La rotative aurait pu toute seule et progressivement retendre la bande, mais cela aurait pris un certain nombre de feuilles pour revenir à la bonne tension et la bonne position du perforage. Le conducteur a anticipé ce rattrapage. De la main gauche il a tiré sur la bande et en tapant poing fermé de la main droite sur la tête de vis de réglage du ressort de pression du dernier cylindre d'appel, ce qui a provoqué un glissement plus rapide du papier et un perforage plus large sur plusieurs coups du peigne. Il faut pour cela une certaine expérience et dextérité du conducteur.

Cette feuille aurait dû être éliminée comme fautée, mais on peut penser qu'en cette période de l'après guerre et qu'en raison du papier assez rare, elle a été considérée comme bonne et livrée dans un bureau de poste.

jeudi 11 avril 2013

ISSUS DE POUBELLE


Si les timbres mal imprimés existent, ainsi que les timbres truqués, il y a sur le marché philatélique des timbres tout à fait authentiques qui ne proviennent pas des bureaux de poste.
  


Au cours de la mise en route d’une rotative, il y a normalement un certain nombre de feuilles mal imprimées avant d’obtenir les premières feuilles bonnes. C’est impossible de faire autrement. Et à plus forte raison lors de la mise en route d’un tirage nouveau où de nombreux réglages sont indispensables pour obtenir le meilleur résultat possible.



Si certaines feuilles résultant d’un incident au cours du tirage, peuvent passer inaperçues à la vérification, comme les manques d’encre ou la mauvaise perforation des timbres, il en est autrement pour les feuilles de mise en route, ou de remise en route lors d’un changement de bobines de papier, qui sont en quantité assez importante. Il est impossible que ces feuilles ne soient pas vues et retirées pour leur destruction. Et pourtant des feuilles de ces rebuts arrivent sur le marché.


De même ces demi-feuilles de bandes continues retirées manuellement de la confectionneuse de carnets en raison de leur mauvaise impression ou de défauts. Elles n’ont pas pu être vendues dans des bureaux de poste et pourtant elles se retrouvent sur le marché.



Et aussi ces timbres découpés, ces "coussinets", et les feuilles de "tierce" imprimées manuellement après la réalisation de la "mise en train" sur un bloc à part et non sur la rotative typographique.



Dans toutes les époques, il y a eu des fuites de ce genre, à commencer par les feuilles récupérées dans la succession d’Anatole Hulot, le premier directeur de production des timbres, avec les fameux "Vervelle" et il est tout à fait compréhensible qu’un collectionneur avisé ait envie de compléter sa collection avec des exemples illustrant la fabrication des timbres et des nombreux aléas au cours de cette fabrication.


Tous ces exemples peuvent aussi permettre à certains philatélistes curieux de mieux comprendre les difficultés rencontrées au cours des différentes opérations, mais il ne faut pas les confondre avec des "variétés" et savoir reconnaître leur origine.